Il n’y a aucun suspens, la réponse est oui ! Mais le résultat est-il à la hauteur ? Je me lance dans un premier essai.
Le brasage à l’argent
C’est une technique nouvelle pour moi, car si j’ai pas mal soudé à l’étain, l’objectif ici est assez différent.
Il s’agit là d’une technique souvent utilisée en bijouterie, qui doit répondre à deux contraintes principales : la solidité, et l’aspect esthétique. Autant dire que lors de ce premier essai, je n’avais aucune ambition concernant ce second critère.
Pour braser à l’argent il faut au minimum :
- un chalumeau. De mon côté je tente le coup avec un chalumeau de cuisine.
- du flux, pour décaper et protéger la zone de brasage de l’oxydation. J’ai utilisé l’IT3P, utilisable de 550 à 880°C.
- de la brasure d’argent. J’ai choisi d’utiliser une bande de brasure faible (intervalle de fusion 705-725°C).
- un support de brasage.
Brasure faible, brasure forte ? C’est presque un détail pour ce test, mais comme je voudrais essayer d’assembler des éléments émaillés, il faut que la fusion de la brasure intervienne avant celle de l’émail.
Le protocole
- je découpe deux portions de fil goujon en inox, je ponce les extrémités à environ 30° pour augmenter la surface de brasage ;
- j’étale du flux en pâte sur les deux zones à braser ;
- je découpe un petit paillon à partir de la bande de brasure ;
- je positionne ce paillon entre les deux extrémités, que je rapproche au maximum ;
- avec le chalumeau, je chauffe la zone à braser ; j’arrête dès que la brasure a fondu.
Résultat ?
Je dois l’avouer, j’ai du réaliser deux essais successifs. Je pense que dans le premier cas, j’avais lésiné sur le flux.
Mon deuxième essai n’est pas joli, mais il a l’air de tenir ! Pour en avoir le coeur net, j’improvise un petit test : positionner le fil d’inox brasé dans un étau, et le tordre à la pince pour vérifier que l’assemblage résiste.
Ça résiste ! Et je précise que du fil goujon de 2,4mm ce n’est pas du fil de fer de jardin :)
Conclusion
C’est une excellente nouvelle, d’autant que je n’envisage pas de braser des pièces mécaniques soumises à rude épreuve. La technique est simple. Comme toujours il faudra de la pratique pour faire du bon travail, mais c’est encourageant. Il faut maintenant que j’arrive à assembler des pièces émaillées sans tout ruiner !